Perte du AAA : l’UFC Que-Choisir monte au front pour les consommateurs
C’est hier que l’association de consommateurs UFC Que-Choisir, qui redoute un renchérissement du crédit et des frais bancaires dans les banques, a communiqué sur son inquiétude vis-à-vis des possibles répercussions de cette dégradation sur les consommateurs français.
En ce sens, l’UFC a décidé de mettre en place un Observatoire du Crédit et des frais bancaires après la perte de notre AAA et a prié le ministre de l’Economie de veiller à ce que cette dernière ne se traduise pas par une surfacturation » sur les usagers et à « surveiller l’évolution des taux du marché au vu du coût de l’argent pour les banques et plus globalement leurs pratiques tarifaires suite à la perte du AAA ».
L’UFC : « La baisse de la note française va automatiquement dégrader les banques françaises sur les deux éléments clefs de leur évaluation financière : leur note de viabilité et la note de leur garant ».
L’association redoute il est vrai un effet d’entraînement inéluctable à l’univers des banques commerciales avec une « crise de défiance » entre les établissements qui amènerait sans doute à une augmentation des taux d’emprunt mais aussi à beaucoup moins de crédits.
En outre, elle craint aussi ceci : que nos établissements bancaires puissent répercuter les surcoûts du crédit immobilier
-le produit d’appel pour fidéliser les clients- par des augmentations des frais bancaires, et que les enseignes de crédit non bancaires renchérissent les prêts à la consommation compte tenu de leur coûts plus important à emprunter.
Et l’UFC de conclure ainsi :
« Pire, au vu des récentes réformes qui ont touché le crédit à la consommation, il y a tout lieu de craindre que les établissements profitent de ce changement pour, au-delà de la seule répercussion liée à la perte du AAA, accroître encore davantage la hausse des taux d’intérêt ».